Définition de OMBRAGEUX, EUSE

DÉFINITIONS - SYNONYME - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : on-bra-jeû, jeû-z'

DÉFINITIONS

1
Il se dit, au propre, des chevaux, des mulets, etc. qui sont sujets à avoir peur quand ils voient leur ombre ou quelque objet qui les surprend.
On mène un coursier ombrageux à l'objet qui l'effraie, afin qu'il n'en soit plus effrayé
2
Sémantique : Fig. Qui prend de l'ombrage, qui s'inquiète, qui se cabre.
Il est vrai, ma fille, que nous sommes un peu ombrageuses ; une poste retardée, une lettre trop courte, tout nous fait peur
Le roi était ombrageux jusque dans les moindres choses
On voit ici comment une politique ombrageuse et une domination jalouse et pleine de défiance porte aux plus noires perfidies
Ivrogne, débauché, scélérat, ombrageux, Pour sa mort je faisais tous les jours mille voeux
Par son caractère ombrageux il était sujet à voir mal
Nature : Substantivement. L'ombrageux s'offusque d'un rien.

SYNONYME

1
OMBRAGEUX, SOUPÇONNEUX. L'ombrageux est celui que la moindre ombre met en inquiétude ou fait cabrer. Dans soupçonneux, il n'y a ni l'idée d'ombre ni l'idée de se cabrer.

HISTORIQUE

1
XVe s.
Lieu ombrageux et couvert
de LOUIS XI dans Nouv. LXVI
2
XVIe s.
Il n'y a en eux qu'une cognoissance ombrageuse [superficielle] de Dieu, et qui n'a eu nul arrest
Des routes ombrageuses, gazonnées et doux fleurantes
de Michel de MONTAIGNE dans I, 176
Cet asne estoit un petit ombrageux
Païs umbrageux et couverts
de Jacques AMYOT dans Marius, 18
Comment dors tu, o lion courageux, Quand près de toy sont des cerfs ombrageux ?
de Jacques AMYOT dans Lucul. 22
Les peintres, pour relever les choses luisantes et claires, les renforcent avec des obscures et ombrageuses qu'ils mettent auprès

ÉTYMOLOGIE

1
Ombrage.

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